II. Sa représentation dans la littérature et les arts
- evalebourg
- 3 mars 2015
- 4 min de lecture
a) Les Sorcières de Salem, Arthur Miller
Le procès des sorcières de Salem ont inspirés beaucoup d'auteurs comme Arthur Miller qui écrit une pièce de théâtre: Les sorcières de Salem en 1952. Cette pièce est joué pour la première fois à Brodway le 22 janvier 1953. Cette pièce a été adaptée au cinéma en 1957 sous le nom de The Crucible. Cependant Miller n'a pas dépeint les faits tels qu'ils se sont passés. En effet dans son livre, Abigaïl Williams et John Proctor sont amants. Un jour, la femme de John, Elisabeth, les découvre et chasse alors Abigaïl. Abigaïl étant amoureuse de John demande de l'aide à Tituba une servante noire pour s'adonner à un rite visant à tuer Elisabeth. Abigaïl et d'autres jeunes filles du village sont surprises le soir du rite par le prêtre Parris, étant l'oncle d'Abigaïl, dansant autour d'une marmite bouillante et certaines nues dans la forêt. Les plus petites prises de peur tombent dans une folie profonde. Abigaïl pour se protéger et pour protéger ses amies affirme que c'est elles qui ont été victimes de sorcellerie. La cour de potence dirigée par les mensonges d'Abigaïl va envoyer toutes les femmes dénoncées par les jeunes filles. Certains habitants comme John ou Gilles Correy vont essayer de montrer le ridicule de la situation mais vont aussi être inculpé. Miller essaie donc de tourner en ridicule l'histoire des procès et la corruption des dirigeants à cette époque qui dans la pièce sont contrôlés par des jeunes filles âgées de 4 à 19 ans. Dans la réalité, il en tout autre. En effet, tout d'abord Abigaïl n'a que 11 ans et n'est pas la nièce du révérend Parris. La famille Parris a deux enfants de plus Thomas et Susannah. Ensuite, John Proctor n'est pas fermier mais garde, ses enfants sont plus âgés et il a aussi une fille de 15 ans. Tous les membres de sa famille ont été accusés. Lors des procès il y avait huit juges et non trois. Enfin, Rebecca Nurse, John Proctor et Martha Corey ne sont pas mort le même jour. Gilles Correy a été exécute pour sorcellerie et non pour refus de dénonciation.
b) Une série, Salem
La série Salem a débuté en 2014 et a été réalisé par Brannon Braga et Adam Simon. Elle vient des États-Unis et s'inscrit dans trois genres : le drame, l'horreur et la romance. Cette série est peut connu mais a néanmoins un bon avis presse et des commentaires du public favorable. Les épisodes sont construits sous un format d’environ 42 minutes. La série,elle, est construite pour l'instant en 26 épisodes divisés en deux saisons. La première saison a été diffusée en 2014 et la seconde saison est prévu pour fin 2015 et diffusé sur la chaîne américaine WGN America. Les acteurs principaux sont Janet Montgomery, Shane West, Seth Gabel, Tamzin Merchant, Xander Berkeley, Ashley Madekwe, Elise Eberle et Iddo Goldberg. L'histoire se déroule au XVIè siècle dans le village de Salem, les sorcières existent mais ne sont pas pauvres et sont sur le point d'accomplir leur dessein en emmenant Satan sur Terre. Le premier épisode fait un rapide retour en arrière pour nous expliquer comment Mary (Janet Montgomery) a pu devenir une sorcière sans pitié. On apprend alors qu'elle était amoureuse de John Alden (Shane West) et entretenait avec lui une relation illégale. Après le départ de John pour la guerre contre les Indiens d'Amérique, Mary découvre qu'elle est enceinte et fait appel à une sorcière pour avorter. Cependant cet avortement a un prix. Elle devra mener a bien le sabbat et faire en sorte que Satan puisse libérer ses démons sur Terre pour que les sorcières puissent régner au côté de Satan sur la Terre. Nous allons ensuite voir l'évolution des sorcières qui vont accusés des femmes innocentes afin de rester maître de la ville en manipulant le révérend Matter (Seth Gabel).
c) Un tableau, Examen d'une sorcière de Matteson

Ce procès a également inspiré des peintres, notamment l’artiste américain Thompkins H. Matteson. Il a peint son tableau Examen d’une sorcière en 1853, presque deux siècles donc après les faits. Les informations sur cet œuvre sont cependant minces, notamment concernant le support et les outils utilisés. Cette peinture est donc inspirée du procès des sorcières de Salem, et représente la découverte d’une tâche de naissance sur le corps d’une jeune femme, qui était à l’époque une preuve de sorcellerie.
Le tableau est cadré en plan large. Il y a beaucoup de personnes représentées sur ce tableau, mais notre regard est directement attiré sur la jeune femme, qui se trouve au centre. Les autres personnes semblent appartenir à différentes classes sociales, ce qui caractérise le fait que ce procès est populaire. Il y a ce qui semble être des habitants de Salem, mais il semble également avoir des membres du tribunal, reconnaissables par leurs chapeaux et par leurs tenues distinguées. Au premier plan à droite, un homme et une femme s’évanouissent à la vue de la tâche de naissance de la soi-disante sorcière. Au second plan, au centre, il y a donc la jeune femme, le dos nu et à moitié tournée, laissant apparaître sa tâche de naissance. A sa gauche comme à sa droite, une masse de personnes la montre du doigt et semblent choqués de voir de leur propres yeux ce qu’il croit être une sorcière. Les couleurs sont majoritairement sombres, excepté quelques touches de rouges qui attirent l’attention sur les personnes spectateurs de cette scène. La jeune femme au centre, elle, attire notre regard car toute la lumière est centrée sur elle : sa peau pâle et brillante attire notre regard, ainsi que sa robe blanche, jaune et verte.
Comme nous l’avons dit précédemment, les informations concernant cette peinture sont moindres, il est donc difficile d’interpréter cette œuvre. Mais pour avoir étudié le procès des sorcières de Salem depuis quelques mois, nous pouvons tenter de deviner ce que l’auteur a essayé de faire passer dans son œuvre. La facilité d’accusation de sorcellerie de l’époque est donc ici montrée, car la jeune femme en est accusée seulement parce qu’elle a une tâche de naissance. Fait totalement banal de nos jours, mais qui a l’époque était une preuve de sorcellerie. Matteson dénonce donc, deux siècles après le procès des sorcières de Salem, l’absurdité de ces accusations et des superstitions de l’époque, qui ont conduites à la pendaison de vingtaines de personnes.
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